Savoir où l’on va pour aller ailleurs

Hier, j’ai pris en photo une composition de pois de senteur et d’immortelle à bractées rose. Je ne sais pas pour vous, mais moi, ce n’est pas une chose que j’aurais toujours trouvé belle.

Le fait d’être agriculteur local satisfait mon goût pour l’aventure. Je ne peux pas me contenter de cultiver les fleurs qui me plaisent le plus. J’ai besoin de diversifier mon offre au fil de la saison. Tulipes et narcisses au début du printemps, renoncules et anémones ensuite. Dahlias et tournesols en été, puis asters, célosie, et beaucoup d’autres.

Ma vie est pleine de nouveautés, de surprises, de petites découvertes.

À l’origine, mon projet est de produire des légumes pour ceux qui m’entourent. Je veux travailler avec mon corps, dans la nature, pour donner du goût et de la santé à mes voisins. Mais le chemin vers ce but n’est pas simple. Aujourd’hui, je produis des micropousses et des fleurs. Il m’a fallu savoir m’adapter au terrain, aux conditions économiques, à un besoin de mobilité.

Si vous voulez entreprendre, il faudra que vous soyez dynamique. Le futur que vous vous rêvez n’existe pas, et quand bien même il existait, il vous ennuierait probablement une fois que vous l’aurez construit.

Pour garder le cap, prenez le temps de définir votre vision. N’y pensez pas seulement, mais écrivez la. Couchez sur le papier ce que vous voulez être, ce que vous voulez créer. Faites le souvent. Guidé par ce fil, vous saurez naviguer à travers les inévitables imprévus ; vous garderez la foi quand la déception vous attaquera; vous verrez la beauté dans ce que le destin vous imposera.